Depuis le début de la semaine, vous êtes nombreux à appeler la mairie et le centre communal d’action sociale (CCAS) pour expliquer que vous ne pouvez pas prendre rendez-vous pour vous-même ou vos parents au centre de vaccination d’Orange, établi à l’hôpital sur décision des services de l’Etat.
L’hôpital, de son côté, reçoit aussi beaucoup d’appels et d’arrivées sans rendez-vous. Cela génère des dysfonctionnements, des incompréhensions et de la colère. Les services hospitaliers, comme la Ville, déplorent cette situation mais sont contraints d’agir dans un cadre drastique imposé par l’Agence régionale de Santé (ARS), SEULE AUTORITE COMPETENTE dans la gestion des vaccins.
En plus du rappel de quelques informations utiles ci-dessous, nous vous donnons quelques clés d’appréhension du contexte :
Il est impossible de vacciner sans rendez-vous. Chaque dose est nominative. C’est une règle nationale, et non spécifiquement orangeoise.
Il est capital de se rendre au centre de vaccination où le rendez-vous a été pris. Les lieux et les horaires ne sont pas interchangeables.
L’ARS limite la programmation des rendez-vous à un délai maximal de 4 semaines. C’est pourquoi la prise de rendez-vous en ligne sur Doctolib a été fermée par l’ARS, toutes les plages disponibles ayant déjà été réservées.
L’hôpital d’Orange prend encore des réservations au 04.90.11.23.23 faisant de son mieux pour trouver des créneaux qui se seraient libérés à la suite de désistements.
Il y a aussi le numéro national 0 800 009 110 (ouvert de 6 heures du matin à 22 heures, 7 jours sur 7)
L’hôpital d’Orange dispose, pour le moment, de seulement 50 doses journalières pour vacciner tout un bassin de vie qui dépasse largement les limites de la commune où l’on dénombre déjà 3 500 personnes de la tranche d’âge concernée.
Si les choses perdurent à ce rythme, décidé par l’Etat qui répartit les stocks, il faudra attendre la fin du mois de mars pour vacciner les seuls Orangeois de plus de 75 ans...
Cette planification au compte-goutte est justifiée par l’ARS pour que tous les vaccinés reçoivent les deux injections nécessaires dans les temps impartis
Il faut enfin savoir que, ni l’hôpital d’Orange, ni la Ville, ne sont restés les bras croisés.
Sans renfort de personnel, ni moyens supplémentaires attribués par l’Etat, l’hôpital doit gérer cette opération en sus de ses tâches quotidiennes. Ce défi est relevé grâce à l’abnégation du personnel administratif et soignant.
La Ville a dû, la semaine passée, recenser les personnes de plus 75 ans volontaires pour le vaccin. En parallèle, les élus et les services municipaux ont contacté les médecins et les infirmières libéraux, en activité et à la retraite, pour constituer une réserve sanitaire en collaboration avec la direction de l’hôpital.
Devançant les demandes, la Ville a aussi proposé de mettre ses bâtiments et le personnel nécessaire à disposition pour monter un centre de vaccination. Cela n’a pas été retenu par les services de l’Etat qui ont décidé de se reposer sur les structures hospitalières publiques.
Nous espérons que ces quelques explications sauront vous éclairer sur l’organisation et les responsabilités de chacun concernant cette campagne vaccinale nationale.
Soyez assurés que la Ville et ses élus se battent tous les jours pour réclamer une amélioration rapide de la situation, malgré l’absence de compétences déléguées par l’Etat en ce domaine.
Marie-France Lorho, député et conseillère municipale d’Orange, a écrit au ministre de la Santé Olivier Véran pour l’alerter et demander une résolution rapide des difficultés rencontrées.
Nous continuerons de vous renseigner sur la situation en fonction de nos propres informations.
Merci de votre compréhension !